Redécouverte d’Artefacts de l’Époque de Gengis Khan en Sibérie

Une nécropole celte dévoile une épée vieille de 2 300 ans !

Crédit image : Flore Giraud, INRAP

Une nécropole celte aux trésors insoupçonnés

Des archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ont récemment mis au jour une nécropole d'une richesse exceptionnelle, révélant une centaine de sépultures accompagnées de prestigieux dépôts funéraires. Située sur les hauteurs de la commune de Creuzier-le-Neuf, dans le département de l’Allier au cœur de la France, cette aire funéraire s’étend sur près de 650 mètres carrés. Elle se présente sous la forme d’un enclos quadrangulaire, ceint d’un large fossé, témoignant d’une organisation spatiale rigoureuse.

Une mémoire effacée par le temps

Malheureusement, l’acidité du sol a entièrement détruit les restes humains et organiques. Aucune trace corporelle n’a pu être conservée, laissant derrière elle un vide que seul le mobilier funéraire permet aujourd’hui de combler.

Datée de l’époque gauloise, aux alentours du IVᵉ au IIIᵉ siècle avant notre ère, la nécropole se trouvait alors au carrefour de plusieurs territoires tribaux celtiques : les Arvernes, les Éduens et les Bituriges. Elle constitue un témoignage silencieux mais éloquent de pratiques funéraires raffinées et codifiées.

Des parures de prestige au symbolisme complexe

Près de la moitié des sépultures renfermaient des objets d’ornement personnels, révélateurs du statut social des défunts. On y a découvert des bracelets aux formes variées – simples tiges en alliage de cuivre enroulées ou créations plus élaborées ornées de motifs circulaires (ocelles) et de lignes sinueuses. Ces bijoux, au-delà de leur esthétique, semblent porter une forte charge symbolique, révélant un langage visuel dont le sens exact nous échappe encore.

Parmi les autres objets, dix-huit fibules (agrafes de vêtements) très altérées ont été mises au jour. Fabriquées en fer ou en alliage de cuivre, l’une d’elles se distingue particulièrement par la présence d’un cabochon et d’un disque en feuille d’argent – un ornement rare et précieux à l’échelle européenne.

Crédit image : Flore Giraud, INRAP

Les tombes des guerriers : témoins d’un art martial sacralisé

Les découvertes les plus saisissantes résident dans deux sépultures de guerriers, les tombes 782 et 990, où reposaient des épées encore enchâssées dans leurs fourreaux, dans un état de conservation remarquable.

L’arme de la tombe 782 présente un fourreau orné d’un garde et d’une plaque frontale en alliage de cuivre, finement décorés de volutes (ocelles), de cabochons en verre, ainsi que de symboles en forme de svastika – motif récurrent dans l’art celtique. L’épée elle-même, à lame courte et pointue en fer, est pourvue d’une poignée munie d’appendices évoquant des antennes, terminées par des sphères métalliques. Une analyse par radiographie a révélé la présence d’incrustations décoratives représentant un cercle et un croissant de lune, séparés par un motif linéaire – peut-être une allégorie céleste.

L’arme de la tombe 990, plus sobre, ne présente que deux motifs en « œil » près du sommet du fourreau. Fait remarquable, des vestiges textiles ont été préservés dans la corrosion métallique, probablement des restes des vêtements funéraires du défunt.

Un patrimoine martial d’une rare excellence

Selon l’INRAP, « les travaux de stabilisation du mobilier funéraire ont mis en évidence des objets en métal et des armes d’une qualité exceptionnelle, n’ayant que peu d’équivalents en Europe ». Ces découvertes offrent une fenêtre inestimable sur l’univers guerrier et symbolique des élites gauloises, où l’arme, au-delà de sa fonction martiale, devient marqueur d’identité, d’honneur et de lien sacré entre le monde des vivants et celui des morts.

Sources : INRAP

Commentaires