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Crédit images : Vilamuseu |
Un chantier archéologique d’envergure à la villa romaine de Barberes Sud
À Villajoyosa, dans la province d’Alicante, des fouilles archéologiques menées sur le site de la villa romaine de Barberes Sud ont permis la mise au jour de plus de 4 000 fragments de fresques murales d’époque romaine, révélant un pan méconnu de la richesse artistique de l’antique Alonis.
Située le long d’un ancien axe routier stratégique reliant la cité romaine d’Alonis à la région de la Marina Baixa, la villa se trouve à proximité immédiate du tissu urbain actuel. Si l’emplacement précis du centre d’Alonis demeure incertain, les archéologues avancent l’hypothèse qu’il se cache sous la Plaza de la Generalitat, la Calle Colón et le noyau ancien de Villajoyosa.
Un tissu urbain romain foisonnant
Les recherches antérieures dans cette région ont déjà permis d’identifier plusieurs complexes de villas romaines, deux vastes nécropoles, ainsi qu’une partie de l’ancien port, connu sous le nom de “Playa de la Vila”, qui aurait constitué un important centre industriel et commercial dans l’Antiquité.
La campagne actuelle de fouilles, conduite conjointement par l’entreprise Alebus Patrimoine Historique et le Service municipal d’archéologie, a révélé les fondations d’une demeure datée du règne de l’empereur Trajan (98–117 apr. J.-C.).
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Crédit images : Vilamuseu |
Une architecture raffinée au cœur d’une villa aristocratique
Le plan de la villa laisse entrevoir une cour centrale ou atrium, bordée de plusieurs pièces destinées au personnel domestique, d’espaces résidentiels privés, ainsi que d’un vaste jardin à ciel ouvert, autrefois ceinturé de colonnes imposantes. Ces éléments confèrent à l’ensemble une physionomie propre aux demeures luxueuses de l’élite romaine.
Les pièces de réception, richement décorées, étaient édifiées en terre battue compacte. Leurs murs se sont effondrés vers l’intérieur au fil du temps, piégeant ainsi sous les décombres les précieux fragments de fresques aujourd’hui mis au jour.
Un travail de conservation et de reconstitution minutieux
Chaque fragment, soigneusement collecté, a fait l’objet d’une consolidation rigoureuse par l’équipe de restauration. Grâce à des techniques de photogrammétrie et à un inventaire systématique numéroté, les archéologues sont parvenus à reconstituer partiellement certaines compositions picturales d’origine.
Un panneau en particulier a déjà livré 22 fragments repositionnés sur les 866 récupérés, dévoilant un décor raffiné de guirlandes végétales entremêlées d’oiseaux, surmontées d’une moulure ornementale. Ce fragment témoigne de l’extraordinaire virtuosité des artistes romains et du goût prononcé pour la représentation naturaliste.
Éléments d’architecture en stuc : la fausse colonne comme trompe-l’œil
Parmi les découvertes les plus remarquables, figurent également des éléments de stuc courbe, imitant des colonnes cannelées. Ces décors tridimensionnels ornaient les grands piliers soutenant le péristyle du jardin résidentiel, confirmant le caractère somptueux et la complexité architecturale de cette demeure aristocratique.
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