Les vestiges de la première ville coloniale d'Équateur mis au jour à Riobamba

Crédit : Institut National du Patrimoine Culturel (INPC)

Des archéologues de l'Institut National du Patrimoine Culturel (Équateur) ont découvert les vestiges d'une ancienne cité coloniale, anéantie par un séisme dévastateur en 1797.

Située sur les plaines de San Miguel, dans l'actuelle ville de Riobamba, cette colonie fut la première tentative de fondation urbaine par Diego de Almagro en 1534.

En 1797, un puissant tremblement de terre frappa la vallée interandinienne de l'Équateur, avec un épicentre dans la région de Riobamba. Le séisme provoqua d'énormes glissements de terrain qui détruisirent la ville et causèrent des dégâts majeurs dans plusieurs localités avoisinantes, notamment Guaranda, Ambato et Latacunga, ainsi que les bourgs de Saquisilí et Baños.

Suite à cette catastrophe, Riobamba fut reconstruite 14 km plus loin, près de l'ancienne cité de Liribamba, capitale du peuple Puruhá, sur les plaines de San Antonio de Aguíscate.

Une découverte archéologique majeure

Récemment, des fouilles menées dans le cadre d'un projet de rénovation urbaine par le canton de Colta ont permis de mettre au jour des structures, des objets du quotidien et les vestiges d'un couvent.

Parmi les découvertes figurent des canaux en pierre servant à l'approvisionnement en eau, divers éléments architecturaux décoratifs ainsi que des ustensiles de cuisine, dont des couverts et des réchauds utilisés par les habitants de l'époque.

Crédit : Institut National du Patrimoine Culturel (INPC)

Un couvent jésuite et une carrière de pierre

Selon un communiqué de l'INPC, "la découverte la plus remarquable est une vaste cour pavée appartenant à l'ancien couvent jésuite, ainsi qu'une carrière de pierre ayant servi à l'extraction des matériaux de construction lors des premières phases du développement de Riobamba."

L'Institut National du Patrimoine Culturel a démarré l'analyse des artefacts retrouvés, offrant ainsi un aperçu précieux de la vie coloniale il y a plus de 200 ans.

Sources : INPC