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Crédit : Barnabas Davoti / Pexels |
Une étude récente publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences bouleverse les idées reçues sur l'un des plus grands tournants de l'histoire humaine : le passage de la chasse et de la cueillette à l'agriculture. Contrairement aux théories traditionnelles qui mettent en avant les facteurs environnementaux, cette recherche souligne le rôle déterminant des interactions humaines.
Une théorie classique remise en cause
La transition vers un mode de vie agricole, amorcée il y a environ 12 000 ans, a longtemps été expliquée par des phénomènes externes comme le réchauffement climatique, l'augmentation des précipitations ou l'apparition de vallées fertiles. Cette idée a notamment été popularisée par des ouvrages comme Sapiens : Une brève histoire de l'humanité de Yuval Noah Harari.
Cependant, des chercheurs de l'Université de Bath, de l'Institut Max Planck d'anthropologie évolutive en Allemagne, de l'Université de Cambridge, de l'UCL et d'autres institutions ont développé un nouveau modèle mathématique qui réévalue ces hypothèses.
L'influence déterminante des interactions humaines
Leurs travaux révèlent que les humains n'étaient pas de simples spectateurs passifs de ce changement, mais qu'ils ont activement façonné la transition vers l'agriculture. Des facteurs tels que la croissance et la mortalité des populations, ainsi que la compétition entre chasseurs-cueilleurs et agriculteurs, ont joué un rôle crucial dans le développement agricole des régions concernées.
En utilisant un modèle inspiré de l'étude des interactions prédateur-proie, les chercheurs ont analysé comment ces deux groupes ont influencé leurs modes de vie respectifs. Les résultats indiquent que la propagation de l'agriculture s'est faite par la migration, la compétition et l'échange culturel, modifiant profondément le mode de vie des chasseurs-cueilleurs.
Vers une meilleure compréhension de l'histoire
Dr. Javier Rivas, du département d'économie de l'Université de Bath, explique : « En ajustant statistiquement notre modèle théorique à des données démographiques issues de datations au radiocarbone, nous avons pu explorer comment la croissance des populations a façonné l'histoire. Nos analyses montrent notamment que la diffusion de l'agriculture par voie terrestre ou maritime a eu un impact significatif sur les interactions entre différents groupes.»
L'équipe envisage d'affiner son modèle en y intégrant davantage de données et en l'appliquant à des régions plus vastes.
Dr. Rivas ajoute : « Nous espérons que nos méthodes deviendront un outil standard pour comprendre les interactions entre les populations du passé, offrant de nouvelles perspectives sur d'autres moments clés de l'histoire humaine, au-delà de la transition vers l'agriculture.»
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