Un temple caché sous le sable : un pylône ptolémaïque redécouvert à Athribis avec des secrets millénaires !

Crédit : Ministère du Tourisme et des Antiquités

Une mission conjointe égyptienne-allemande a mis à jour un pylône de temple ptolémaïque du côté ouest du temple principal d'Athribis, situé à Sohag, en Égypte. Cette découverte a été réalisée par des archéologues de l'Université de Tübingen et du Conseil suprême des antiquités d'Égypte, qui effectuaient des fouilles dans la ville antique d'Athribis.

Athribis était un centre cultuel dédié au dieu Min-Re, à son épouse Repyt (une déesse lionne) et à leur fils, le dieu-enfant Kolanthes. Le site s'étend sur plus de 30 hectares et comprend un complexe temple, une agglomération, une nécropole et plusieurs anciennes carrières.

Le pylône, d'une longueur de 51 mètres, est divisé en deux tours de 24 mètres de large, séparées par une porte d'entrée. Selon l'inclinaison des tours, le pylône aurait initialement atteint une hauteur de 18 mètres, comparable à celui du Temple de Louxor.

Crédit : Ministère du Tourisme et des Antiquités

D'après Mohamed Abdel Badie, responsable de l'Administration centrale des Antiquités de Haute Égypte et chef de la mission du côté égyptien, le nettoyage du pylône a révélé des inscriptions hiéroglyphiques sur les façades extérieures et les murs intérieurs. Ces inscriptions représentent des scènes du pharaon recevant Repyt et le dieu-enfant Kolanthes.

« En étudiant les cartouches découverts à l'entrée et sur l'un des côtés intérieurs, il a été déterminé que cette porte date du règne de Ptolémée VIII, qui aurait été le fondateur du temple », a expliqué Abdel Badie.

Ptolémée VIII fut co-dirigeant, puis souverain unique d'Égypte entre 170 av. J.-C. et 116 av. J.-C. durant la dynastie des Ptolémées. Les textes grecs antiques le décrivent comme cruel, obèse et débauché, mais aussi comme l'un des politiciens les plus rusés de l'époque hellénistique.

Les archéologues prévoient de poursuivre leurs investigations sur le pylône lors des prochaines saisons de fouilles dans le cadre du projet Athribis de l'Université de Tübingen, avec le soutien du Conseil suprême des antiquités.

Sources : Ministère du Tourisme et des Antiquités

Commentaires