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Une équipe d'archéologues et de paléo-généticiens de l'Université de Bordeaux, en collaboration avec des chercheurs de l'Université Côte d'Azur, a découvert qu'une fosse commune datant du Néolithique contenait principalement des hommes adultes apparentés.
Description géographique et chronologique de l'Aven de la Boucle. Crédit : Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences (2024). DOI : 10.1098/rspb.2024.1215 |
Dans leur étude, publiée dans le *Proceedings of the Royal Society B*, les chercheurs ont effectué une analyse génétique des restes des individus enterrés sur ce site.
Cette sépulture collective néolithique, située à l'Aven de la Boucle dans une grotte du sud de la France, avait été découverte lors de fouilles précédentes. Pour cette étude, l'équipe a analysé les restes de 75 personnes exhumées. Ils ont séquencé les génomes de 37 individus dispersés dans la sépulture.
Les datations au radiocarbone avaient déjà révélé que le site avait été utilisé entre 2 800 av. J.-C. et 3 600 av. J.-C., suggérant une utilisation sur près de 1 000 ans. Dans leur nouvelle analyse, les chercheurs ont constaté que 76 % des restes étaient masculins et appartenaient principalement à une seule lignée paternelle. Ils en déduisent que le statut social était probablement transmis par les hommes de cette société.
Cependant, cette découverte soulève également la question du faible nombre de femmes retrouvées sur le site. Deux hypothèses sont proposées : soit les femmes présentes avaient un statut particulier, soit un nombre égal d'hommes et de femmes avaient été enterrés, mais les restes féminins auraient été retirés plus tard.
Les chercheurs notent qu'il était courant, dans les sociétés préhistoriques, que les femmes quittent leur groupe d'origine pour rejoindre celui de leur partenaire masculin, tandis que les hommes restaient sur place. Il est donc possible que certaines femmes aient été ramenées dans leur communauté d'origine pour être enterrées auprès de leurs ancêtres.
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